Des tentes qu’on monte, d’autres que l’on équipe. Du matériel qu’on décharge, la supervision que tout est minutieusement et rigoureusement fait. Les équipes de l’Union, au centre des manœuvres médico-militaires ‘’Ngounié 2022’’, sont les témoins privilégiés de la mise en place d’un Hôpital médico-chirurgical de campagne (HMCC) avec des infrastructures de qualité, sous tentes.
Une aubaine pour les populations de Mouila et de ses localités qui n’ont pas souvent accès à tant de spécialités réunies en un seul endroit. Lecture !
STADE du Centre d'instruction de la 6e région militaire de Mouila dans la province de la Ngounié. Vu de l'extérieur, rien qui alerte sur l’intense activité qui s’y déroule. Pourtant, ici les militaires s’activent. Ils installent un hôpital de campagne. Entendez établissement de soins provisoires mis en place en cas de catastrophe.
Sauf qu'aucune catastrophe ne s'est déclarée récemment à Mouila. Le service de santé militaire démontre plutôt là, sa capacité à articuler et faire fonctionner une chaîne de commandement ‘’santé’’ dans le cadre d’une opération humanitaire de paix, précise le médecin-colonel, chef de poste de commandement opérationnel, Dieudonné Mounguengui. Dès ce samedi 29 octobre, des activités médico-chirurgicales gratuites seront offertes aux populations de Mouila et de ses localités. Aujourd’hui vendredi est donc jour d’installation du fameux hôpital, sous tente. Tout doit être fin prêt avant demain matin à l’arrivée des populations.
Alors on travaille, on ‘’aboie’’ des ordres. On court à gauche, à droite. Mais on garde à l’esprit qu’on est chez les militaires. Et comment l’oublier ? Tout ici le rappelle, comme cette sorte de médaille estampillée sur les tentes ‘’ministre de la Défense nationale : service de santé militaire’’. Guidée par le médecin-colonel, Anicet Mikiela, commandant HMCC, on découvre là, le service de gynécologie. Il est reconnaissable par son affiche accrochée à l’entrée de la tente. Une table gynécologique justement est en train d’être montée. Une bâche, qui procurera une certaine intimité aux patientes, sépare les tables de consultation du reste du service.
À côté, une autre tente affiche O.R.L (Oto-rhino-laryngologie). Des tables sont déjà prêtes. Dans un coin du stade, attendant d’être installés, d’énormes climatiseurs. Le bloc opératoire est entrain d’être monté aussi. C’est une association de plusieurs tentes qui donnent les unes sur les autres. C’est le plus grand compartiment aussi. Dans la première tente, un tapis rigide pour la stabilisation des appareils est en train d’être fixé. D’énorme coffres verts avec assurément du matériel à l’intérieur, encombrent une autre.
À côté, une salle de réveil. ‘’Le malade quitte la salle opératoire encore sous anesthésie et est emmené ici pour que se dissipent tout doucement les effets de l’anesthésie ‘’, narre le colonel Mikiela. S’il a des complications de réveil, il y a une autre tente attenante. Elle fait office de salle de réanimation. Sinon l’opéré est conduit directement en hospitalisation standard. Une hospitalisation ouverte aussi à toutes les autres spécialités, s’il y a un patient à observer par exemple, éclaire le médecin-colonel. Mais ce n’est pas tout. Il est aussi prévu un service de radiologies lui aussi en train d’être équipé comme les autres.
Du personnel monte la source de rayons X à proximité d’un laboratoire médical pour les examens sanguins. La médecine physique pour les infiltrations, si possible, a son stand. Et, pour compléter le tout, un pool de médecine polyvalente (gastro-entérologie, dermatologie, pédiatrie, pneumologie…) complète les installations en cours. Et si l’on se rappelle être les militaires, alors il convient de préciser qu’il n’y a pas de discipline militaire sans chefferie. Une tente est donc attribuée à cette autorité et fait office de pool administratif.
Dès ce samedi matin et ce jusqu’au 3 novembre prochain, il y aura ici du beau monde pour profiter gracieusement de cet hôpital aux infrastructures modernes. Une aubaine pour les populations de la Ngounié qui n’ont pas souvent accès à tant de spécialités réunies en un seul endroit. Tant le service de santé militaire y déploiera ses équipes de médecins, pharmaciens, dentistes, et techniciens biomédicaux...
Histoire d'offrir aux populations des 9 départements ( Boumi-Louetsi, Dola, Douya-Onoye, Louetsi-Bibaka, Louetsi-Wano, Mougalaba, Ndolou, Ogoula ) de cette province, des soins gratuits dans de nombreuses spécialités que l'on retrouve dans le service de santé militaire.
Line R. ALOMO
Mouila/Gabon