EN dépit de la sensibilisation que mène depuis plus de deux décennies leur structure associative, en vue d'enrayer la discrimination et la stigmatisation dont ils sont l'objet au sein de la société, rien n'y fait
EN dépit de la sensibilisation que mène depuis plus de deux décennies leur structure associative, en vue d'enrayer la discrimination et la stigmatisation dont ils sont l'objet au sein de la société, rien n'y fait. Les "indondo", les "morts-vivants", les "Dracula", les "sirènes" et autres "fantômes" continuent à être rejetés à l'école, à l'université, dans le monde professionnel, etc. Leur malheur est d'être porteurs d'une défaillance visuelle et d'une couleur de peau que des fantasmes collectifs estiment non-conformes à la norme humaine. Une conception bien encore vivace qui plonge ces personnes sans couleur dans une sorte d'enfer terrestre.
Ils rencontrent plusieurs obstacles. D'abord le problème de scolarisation. L’enfant albinos est malvoyant et cela parfois malgré le port de lunettes de correction. Cet état peut occasionner des difficultés d’apprentissage lorsqu’il n’est pas pris en compte par l’équipe enseignante. De plus, il est remarquable parmi ses camarades qui souvent le raillent. Ce qui entraîne des altercations, voire des échanges violents. Le caractère répétitif de ces troubles amène souvent enseignants et parents à punir l’enfant. Ce qui aboutit la plupart du temps à la déscolarisation précoce du petit albinos.
Ensuite, le problèmes de santé. L’albinos adulte est exposé au cancer de la peau du fait de l’incapacité de celle-ci à se défendre contre le soleil. Plus l’exposition est importante, surtout chez les enfants, plus le cancer survient tôt. Cependant, la protection anti soleil peut permettre de retarder voire d’empêcher la survenue de cette maladie. Lorsque le cancer de la peau est installé, s’il n’est pas pris en charge tôt, il place le malade dans une agonie qui peut durer plus d’une dizaine d’années.
Enfin, le problème d’intégration sociale. A cause de ce qu'il est, l’albinos suscite la moquerie, la curiosité, la peur, la fascination, le mépris voire le dégoût dans la société. Cette impossibilité de passer inaperçu ou de ne pouvoir laisser ses congénères indifférents pose des problèmes d’intégration et occasionne chez les albinos des comportements particuliers qui, parfois, aggravent la stigmatisation. La perception culturelle de l’albinos, souvent dévalorisante dans les sociétés africaines, dans son milieu d’études ou professionnel, est un frein à son épanouissement et à sa prospérité.
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