PARMI les points abordés, lundi, lors de la première rencontre des membres de l'opposition élargie aux représentants de la société civile, Paulette Missambo, hôte du jour et non moins présidente de l'Union nationale (UN), n'a pas manqué d'inviter ses pairs à lutter contre le phénomène de l'abstention galopante dans nos contrées. "(...) De nombreux compatriotes se sont malheureusement détournés des urnes alors que les plus jeunes n'ont même pas été sensibilisés à l'accomplissement de ce devoir civique pourtant essentiel", constate-t-elle pour le regretter.
Avant d'inviter les membres de l'opposition à lutter contre ce facteur bloquant de l'alternance politique et par conséquent de la vitalité de la démocratie. "Nous devons inverser cette tendance. Nous devons obtenir de nos compatriotes qu'ils s'inscrivent massivement sur les listes électorales car, c'est la condition nécessaire de l'alternance démocratique", a-t-elle exhorté les siens. Un phénomène extrêmement préjudiciable ! À en croire une étude réalisée par la plateforme citoyenne et patriotique "Gabon d'abord", depuis l'élection présidentielle de 1993, l'abstention devient de plus en plus galopante. En 1993, fait-elle observer, l'abstention globale (Ndlr : primaire, secondaire et bulletins blancs), selon les résultats officiels, se chiffrait à 20,9 % pour un collège électoral de 484 319 électeurs.
À la dernière présidentielle, elle était de l'ordre de 63,9 % pour un collège électoral de 595 406 âmes. Aussi pour inverser la tendance, elle suggère l'éducation des militants. "Nous devons ensemble réfléchir au moyen de booster les inscriptions sur les listes électorales et faire reculer l'abstention. Pour ce faire, nous devons conduire une campagne de sensibilisation sans précédent. Nous devons sensibiliser tous nos compatriotes à leurs devoirs civiques. Où qu'ils se trouvent et quels qu'ils soient, nous devons les inviter à un engagement citoyen", propose-t-elle.
Y.F.I
Libreville/Gabon