Le président de l'ONG Sogeval (Société gabonaise d'évaluation des politiques publiques), Petit-Lambert Ovono, s'est attaqué, sans la moindre réserve, au système de Budgétisation par objectif de programme (Bop), l'une des principales réformes engagées par le ministère du Budget depuis plusieurs années.
C'était vendredi dernier, lors de sa conférence de presse animée dans un hôtel de Libreville. Laquelle avait marqué d'ailleurs le quatrième anniversaire de l'existence de cette structure apolitique, ''reconnue par le ministère de l'Intérieur'' , et chargée de la recherche en matière des politiques publiques et de leurs conceptions. Y compris des planifications stratégiques de celles-ci.
Ainsi, le président de la SOGEVAL estime, sans tergiverser, que « la Bop a été mal conçue ». Pour appuyer son affirmation, Petit-Lambert explique qu'une politique publique, comme son nom l'indique, est la réponse aux besoins exprimés par les populations. Et que l'organe en charge de répondre à ces besoins est principalement le gouvernement de la République. Lequel se fait accompagner, dit-il, par le Parlement. Celui-ci implique les populations en tant que bénéficiaires.
Or, estime le conférencier, les réalités des populations ne sont jamais prises en compte lors de l'établissement des projets de budgets.
SM
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