ADOPTÉ en Conseil des ministres le 6 décembre dernier, le projet de loi de finances (PLF) 2024 est à l’examen, depuis mardi dernier, au palais Léon-Mba. Un texte d'une importance toute particulière. Tant il décrit l'ensemble des charges et ressources de l'État pour l'année à venir et intègre les contraintes politiques, économiques, sociales liées au changement de régime intervenu le 30 août dernier, à travers la prise effective du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Arrêté en équilibre à 4 162 milliards de nos francs contre 3 602,3 milliards l'année précédente, ce projet de budget, ont indiqué le ministre de l'Économie, Mays Mouissi, et son collègue des Comptes publics, Charles Mba, prend en compte la nécessité de consolider les acquis sociaux, de matérialiser la reprise des recrutements à la Fonction publique, de régulariser les situations administratives des agents publics, de relancer des chantiers à l'arrêt, etc. Ce qui se traduit notamment par une augmentation substantielle des budgets d'investissement affectés aux départements ministériels des Travaux publics (159,78 milliards), de l'Énergie (15,11 milliards), de l'Éducation nationale (11,34 milliards), de l'Habitat et de l'Urbanisme (3,37 milliards).
Toute chose découlant, selon les deux membres du gouvernement, de l'évolution globale du budget général d'investissement. En tout état de cause, d'aucuns se sont réjouis de cette "orientation politique" du PLDF. D'autant plus que selon eux, cela devrait se traduire notamment, en matière d'infrastructures, par la construction des ponts en béton dans l'ensemble du pays (10 milliards de nos francs). La construction de dix centres de santé et achat d'équipement à hauteur de 8 milliards, la réhabilitation des points d'eau (hydraulique villageoise) évaluée à 2, 5 milliards, la réfection de l'ensemble des internats du pays à raison de 10 milliards, etc.
Quoi qu'il en soit, à la suite des ministres financiers, tous leurs collègues seront également auditionnés par les députés. Entendu que la présente session du Parlement est censée s'achever le dernier jour ouvrable du mois en cours.
J.K.M
Libreville/Gabon