Jeudi dernier, Patrice Neveu et son staff étaient les invités de la Rédaction de L'Union. Plusieurs sujets ont été abordés ce jour-là, dont la reprise du championnat. S'agissant du National-Foot, dont la reprise devient, plus que jamais un impératif, le manager général adjoint des Panthères, Fabrice Do Marcolino, qui faisait également partie de la délégation, s'est prononcé sur la question. Pour ce dernier, " en l'absence de championnat, nous n'avons pas d'autre choix que d'avoir recours aux binationaux". Cette situation, inéluctablement, réduit la marge de manœuvre du sélectionneur, qui se voit ainsi privé d'un vivier plus large. "L'idéal serait d'avoir le plus de choix possibles. Dans le championnat, nous avons plus de 700 joueurs à suivre. Par conséquent, nous pouvons puiser une dizaine de joueurs et les envoyer en Europe parfaire leurs aptitudes afin qu'ils puissent intégrer la sélection".
En effet, dans le passé, avec l'organisation d'un championnat régulier, de nombreux joueurs sont allés monnayer leurs talents à l'étranger. " Avec un championnat régulier, voilà comment le Gabon a envoyé les Mouloungui, Kessany, Poko, Ecuele, Ndong…", poursuit-il. Malgré cette situation, le staff technique, par le canal de Do Marcolino, a réussi tout de même à placer en France, le jeune Alain Rodrick Miyogho au sein de la formation du FC 93 Bobigny-Bagnolet-Gagny (D4 française) après des essais concluants. "Nous sommes heureux pour Alain qui a joué son premier match officiel en championnat avec Bobigny. Il a même été passeur décisif. C'est bien pour le moral". D'autres footballeurs locaux clairement identifiés sont dans le viseur de l'ancien attaquant du Stade Rennais. " Nous avons une liste de quelques joueurs locaux et nous attendons le bon moment pour les placer. C'est difficile, mais nous devons nous battre pour nos joueurs".
C'est indéniable, il y a des talents dans le pays, mais faute de championnat, ils sont bloqués. C'est le cas du jeune et ancien portier de Bouenguidi Sports, Dallian Gislain Toung Allogho, qui avait déjà goûté aux délices de la sélection en mars dernier. Mais faute de championnat, il n'a tout naturellement plus été appelé par le sélectionneur. Et pour s'expatrier, il faut l'être dans d'excellentes conditions physiques et psychologiques. La balle, plus que jamais, est dans le camp des autorités.
Willy NDONG
Libreville/Gabon