Ils étaient très attendus par les journalistes qui avaient investi la salle. Mais la conférence de presse conjointe du ministre d'État à l'Intérieur et du ministre de la Santé, samedi dernier à l'Avenue de Cointet, s'est muée en un point presse d'à peine un quart d'heure, au cours duquel il a été annoncé le maintien de la fermeture des églises, temples et mosquées.
"Pas de réouverture sans l'accord du gouvernement", a prévenu Lambert-Noël Matha. C'est dans ce contexte que trois pasteurs, dont l'archevêque Moulaka, leader des églises Bethsaïda, ont été interpellés hier par la police, puis relâchés quelques heures plus tard, les autorités ayant assimilé le nettoyage effectué par ces derniers dans leurs églises à un refus d'obtempérer.
Sous les feux de l'actualité avec l'affaire des lieux de culte qui cristallise les passions, les deux ministres ont préféré se soustraire à l'exercice des questions-réponses, semble-t-il pour ne pas souffler la politesse à leur cheffe, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Il faut rappeler que l'état d'urgence sanitaire décrété en avril dernier dans le cadre de la riposte contre le Covid-19 avait été prorogé mi-août de 45 jours, c'est-à-dire jusqu'à ce lundi. Il est donc logique que les autorités se prononcent sur un nouvel assouplissement des mesures de restrictions, au regard de la tendance baissière des chiffres de la pandémie.
S'agissant du domaine religieux, Lambert-Noël Matha a voulu rassurer : "Il n'y a aucun conflit entre le gouvernement et les ordres religieux, comme veut le faire croire une certaine opinion." Il a rappelé que le 30 juin, le gouvernement a procédé à un déconfinement partiel.
Olivier NDEMBI
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