Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé jeudi l'envoi d'un émissaire au Burundi. Le pays a suspendu sa collaboration avec le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Il s'est opposé au déploiement d'une force de police onusienne dans le pays (selon l'AFP).
L'envoyé spécial, Jamal Benomar, se rendra à Bujumbura la semaine prochaine pour des pourparlers de crise.
Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues entre le Burundi et les Nations unies. Le pays plongé dans une crise politique, a adopté mercredi un projet de loi prévoyant son retrait de la Cour pénale internationale.
"Nous avons besoin d'un engagement renouvelé avec le gouvernement", a confié Jamal Benomar à des journalistes à l'issue d'une réunion du Conseil à huis clos. De son côté, l'ambassadeur français auprès de l'ONU, François Delattre, affirme que le Conseil apporte un "soutien clair à Benomar" avant son prochain déplacement.
L'envoyé spécial a assuré qu'il tentera, durant les pourparlers en prévision, de "clarifier l'objectif de la résolution 2303", adoptée en juillet et autorisant le déploiement de 228 policiers de l'ONU au Burundi. Et qu'il "verra si on peut trouver un moyen d'avancer" sur ce dossier.
Bujumbura a affirmé n'accepter que quelques dizaines de policiers sur son sol. L'un des points de friction entre le Burundi et l'ONU.
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