L'AFFAIRE défraie la chronique à Tchibanga. Une Gabonaise identifiée comme Bernadette Tsona Moundziegou, la soixantaine révolue et membre de l'église du réveil " Jeunesse en feu ", a conservé le corps de sa défunte mère, la nommée Julienne Matsanga, une octogénaire, dans l'espoir de la ramener à la vie.
Les faits se déroulent au quartier Ndabilila, en face de l'école communale "C". Alors qu'elle vient de perdre sa mère, Bernadette Tsona Moundziegou prend la ferme décision de ne rien dire à personne et de conserver la dépouille de Julienne Matsanga dans la maison. Aussi, animée par ce qu'elle considère comme une foi ardente, la sexagénaire passe quatre jours durant dans la prière dans l'espoir de voir celle qui lui a donné la vie ressusciter des morts.
L'illuminée ne se rend pas compte que les émanations pestilentielles et les mouches dérangent considérablement les voisins. Gravement agacés par la situation, certains prennent même la décision de quitter momentanément le quartier. Dans l'après-midi de mercredi 15 décembre dernier, la nouvelle parvient alors aux oreilles P. D. Manfoumbi, le petit-fils de la défunte. C'est ce dernier qui alerte les éléments de la brigade de gendarmerie de Tchibanga, la famille et les autorités municipales.
Sur les lieux, les Officiers de police judiciaire (OPJ) découvrent le corps en putréfaction de Julienne Matsanga, assise sur une chaise devant sa fille Bernadette Tsona Moundziegou. Manifestement amaigrie par le jeûne, cette dernière croyait fermement que Dieu exaucerait son vœu. Mais le miracle ne s'est pas produit. Aussi, les autorités ont-elles décidé de procéder à l'inhumation de l'octogénaire autour de 19h30.
Pour mémoire, à Port-Gentil, un an après la disparition du pasteur Émile Pascal Ngoma, le 7 avril 2020, son épouse avait décidé de garder sa dépouille dans la chambre conjugale. Non sans indiquer aux parents du défunt que ce dernier était soit en voyage ou encore en jeûne.
hans.mebale
