Une nouvelle étude mondiale tire la sonnette d’alarme. En 100 ans, la surpêche a divisé par trois les populations de thons, mérous, requins et autres grands prédateurs, modifiant à une échelle globale le vissage des océans.
EN un peu plus d’un siècle, deux gros poissons sur trois ont disparu. C'est la conclusion d'un rapport publié récemment par des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et leurs partenaires canadiens, italiens et espagnols. Les scientifiques ont reconstitué l’évolution des ressources halieutiques mondiales entre 1880 et 2007. Pour ce faire, ils ont modélisé quelques 200 écosystèmes océaniques, à partir de données sur l’habitat, l’écologie et les conditions d’alimentation de plus de 3 000 espèces.
Leur résultat est sans appel car les stocks de thons, mérous, raies, requins ou encore espadons ont chuté de 2/3. Et le déclin s’accélère depuis les années 1970, a déclaré Marta Coll, chercheur à l’IRD. « La majeure partie de la baisse s’est concentrée durant ces quarante dernières années, mettant clairement en cause la pêche industrielle. A cet effet, les grands poissons sont les mets préférés des consommateurs. Leur forte valeur économique incite à les pêcher en premier lieu, souvent jusqu’à l’épuisement des ressources. »
Une rupture des stocks qui n’est pas sans conséquences.
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