La réduction de l’excès d’offre de pétrole devrait faire remonter les cours, estime l'institution bancaire mondiale dans son dernier rapport trimestriel.
Durant les derniers mois, le prix du pétrole brut s’est redressé pour passer d’un creux de 25 dollars le baril à la mi-janvier à 40 dollars le baril en avril sous l’effet, d’une part, des perturbations survenues dans la production pétrolière en Iraq et au Nigéria et, d’autre part, de la baisse de la production (notamment d’huile de schiste aux États-Unis) en dehors des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Lors d’une réunion organisée à la mi-avril, les grands pays pétroliers n’ont pas réussi à s’entendre sur un projet d’accord prévoyant le gel de la production de brut.
« Selon nos prévisions, les prix des produits énergétiques augmenteront légèrement au cours de l’année à la faveur d’un rééquilibrage des marchés après une période d’offre excédentaire », a indiqué John Baffes, économiste senior à la Banque mondiale et principal auteur du rapport sur les marchés des produits de base, connu sous le nom de Commodities Markets Outlook. « Pour autant, les prix de l’énergie pourraient baisser à nouveau si l’OPEP accroît sensiblement sa production et si celle des pays non-membres de l’OPEP ne diminue pas aussi rapidement que prévu ».
Tous les principaux indices de produits de base suivis par la Banque mondiale devraient baisser en 2016 par rapport à l’année précédente du fait de la persistance d’une offre élevée et, dans le cas des produits de base industriels — qui incluent l’énergie, les métaux et les matières premières agricoles —, en raison de la faiblesse des perspectives de croissance des marchés émergents et en développement.
Les prix de l’énergie, incluant le pétrole, le gaz naturel et le charbon, devraient baisser de 19,3 % en 2016 par rapport à l’année précédente, recul moins prononcé que les 24,7 % prévus dans l’édition de janvier du Commodities Markets Outlook. Les cours des produits non énergétiques, tels que les métaux, les minerais, les produits agricoles et les engrais, devraient diminuer de 5,1 % cette année, alors que la baisse avait été projetée à 3,7 % en janvier.
MSM
Retournez à la rubrique Gabon économie Gabon