Toute la gamme des pièces faites en alliage encore appelées "pièces jaunes" est refusée par la majorité des commerçants et, par ailleurs, considérée comme sans valeur par les acheteurs. A tort ou à raison.
ON connaît l'éternelle guéguerre entre commerçants et clients sur la petite monnaie et l’utilisation de billets de banque détériorés. A côté de celle-ci, une autre chicane, bien plus ancienne entre ces deux "frères inséparables" semble passer inaperçue, mais pourtant bien ancrée dans nos habitudes commerciales : les pièces de monnaie en alliage, communément appelées "pièces jaunes", que personne ne veut de nos jours. Y compris dans les églises et les mosquées.
En effet, depuis plus d'une décennie, les pièces de 1, 2, 5 et 10 francs CFA, pourtant émises par les banques centrales (Beac et Bceao) au même titre que les billets, sont systématiquement refusées par nombre de commerçants. Dans les boutiques, le taxi, dans la petite restauration, les marchés et, même le commerce de détail, tendre ces piécettes au commerçant peut déclencher des disputes.
Un rejet manifeste pour ce type de monnaie qui se justifierait, pour d'aucuns, par le fait que ces pièces en argent auraient perdu toute valeur commerciale, le coût de la vie y contribuant. Si bien qu'une somme de 10 pièces de 10 francs n’est pas acceptée comme équivalente à 100 francs.
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