procès Ministère public-État gabonais contre Blaise Wada a fait d'énormes progrès à la faveur de l'audience d'hier consacrée à la communication des documents à charge et à décharge, en vue de la manifestation de la vérité. Et celle-ci commence justement à se dessiner, grâce à des informations accablantes portées par des témoins contre l’ancien coordonnateur de l'Unité de coordination des études et des travaux (UCET).
En effet, mis sous pression, l'homme d'affaires malien Thierry Demba a craqué. « Vous avez été appelé à la barre à titre de témoin, mais si vous mentez, on peut vous inculper pour faux témoignage », lui a rappelé le président de la Cour criminelle spéciale (CCS), Paulette Akolly, l'air menaçant. Conscient de l'épée de Damoclès désormais suspendue au-dessus de sa tête, le patron de Baticom Holding Gabon a décidé de coopérer avec la justice. « Si je n'ai pas dit la vérité jusque-là, c'est parce que j'avais peur. J'ai effectivement donné de l'argent à M. Wada pour le remercier de m'avoir donné des marchés qui m'ont rapporté beaucoup d'argent. Je lui est aussi fourni des matériaux de construction pour ses maisons. De même que je lui ai acheté un groupe électrogène à Tractafric », a-t-il reconnu. A la question de savoir pourquoi une telle grande générosité envers Blaise Wada, Thierry Demba a répondu : « Il ne s'agit pas ici de rétro commissions, parce que j'avais déjà obtenu les marchés, et il n'y a jamais eu d'accord entre nous stipulant que M. Wada me donne des marchés et moi je lui donne quelque chose en contrepartie. Je pars du principe que lorsque quelqu'un vous a donné beaucoup de marchés, vous ne pouvez pas lui r...
JNE
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète
Retournez à la rubrique Justice & Faits divers au Gabon