Au Gabon, les funérailles ont toujours donné lieu à des manifestations multiformes. Lors des veillées mortuaires, le recueillement le dispute souvent à l'animation religieuse faite de chants de louange pour accompagner le défunt.
Depuis un certain temps, ces veillées mortuaires sont, de façon générale, devenues des lieux de retrouvailles presque mondaines. Autour du pot. Pire, certains (es) s'en servent même comme prétextes pour découcher ou se livrer à de joyeuses libations.
Domicile privé, église ou maison de pompes funèbres accueillant le mort sont, pour l'occasion, désertés au profit des débits de boissons et autres bistrots avoisinants. Et il en est ainsi jusqu'à l'aube. Il arrive même que, à une certaine heure de la nuit, la dépouille se retrouve seulement entourée de quelques membres de la famille, le gros des veilleurs étant occupé dans les bars alentours ou ailleurs. La vie doit continuer, et sans le mort, doivent-ils certainement se dire...
Comme une étrange coïncidence, à Libreville, les morgues cohabitent désormais avec des ''maquis''. Des décibels sont ainsi distillés à longueur de journée, sans le moindre respect pour le corps exposé souvent à seulement quelques mètres de là. Désormais à Libreville, les veillées mortuaires riment avec détente, soûlerie et récréation.
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