Le BCPSGE a organisé, le 31 juillet dernier, un atelier sur le thème : « La mobilisation des financements dans le cycle des projets d’infrastructures », avec comme conférencier notre compatriote Cédric Achille Mbeng Mezui, « Financier africain » de l’année 2017 selon Financial Afrik et « acteur de la croissance africaine » selon African Business Magazine. Dans cet entretien exclusif, le financier revient sur le cas précis du Gabon.
• L’Union : Quelles sont les pistes que vous avez proposées pour réussir la mobilisation des financements dans les projets d'investissements, en particulier pour le Gabon ?
Cédric Achille Mbeng Mezui : J’ai présenté le « Project Finance Angel » qui met en exergue le rôle de toutes les parties prenantes d’un projet : l’Etat, le sponsor, les Operators, contractors, le off-taker (acheteur de la production), les fournisseurs, les créanciers ainsi que la compagnie de projet. Nous avons abordé leurs implications en termes de gestion de risques et de mobilisation de capitaux tout au long du cycle de projet. J’ai particulièrement insisté sur l’expertise de l’équipe projet qui a la mission de coordonner toutes ces parties. C’est un élément central de la réussite des projets. Ce qu’il faut retenir est qu’étant donné la diversité des risques inhérents aux projets et les sources de capitaux identifiées, le financement d’un projet nécessite souvent différents types de capitaux à différentes étapes de son cycle de vie. Au cours de l'élaboration du projet, il faut mobiliser du capital-risque (public et fonds fiduciaires) car celui-ci est loin de la phase d'exploitation et donc très risqué. A ce stade, les montants des capitaux requis sont faibles. Puis, à l'étape de la construction, il faut également mobiliser le capital-risque, et contracter des prêts-relais et des prêts à terme auprès de bailleurs de fonds que les risques de retard et de dépassement de coûts n'effraient pas. Dans ce cas, à la fois les risques et les montant...
Propos recueillis par Maxime Serge MIHINDOU
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