L’approvisionnement en ciment dans la capitale et autres chefs-lieux de provinces est devenu une épreuve épique. Depuis près de 2 mois, le groupe marocain Cimaf n'arrive plus à répondre à la forte demande saisonnière, malgré sa position monopolistique et les assurances données au gouvernement quant à sa capacité à « inonder » le marché local et sous-régional.
Le constat est sans appel : le ciment manque au Gabon et se négocie désormais au prix fort. A son usine d’Owendo, déplore un camionneur, il faut s’armer de patience et attendre souvent 3 à 4 jours pour espérer un hypothétique chargement créant désormais une surenchère chez les revendeurs agréés. Résultat : la tonne de ciment se négocie désormais entre 100 000 et 120 000 francs. Loin des 77 000 francs promis par les industriels marocains.
« Nous n’avons pas le choix de revendre la tonne de ciment à partir de 100 000 francs. C’est très difficile d’obtenir un chargement. On vous donne un ticket avec un numéro pour vous servir. Vous pouvez donc patienter 3 voir 5 jours avant d’être servi avec une cargaison limitée compte tenu de la difficulté de Cimaf de produire du ciment en quantité », a déploré un revendeur agrée justifiant la hausse vertigineuse du prix de la tonne.
Maxime Serge MIHINDOU
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