Alors que certains l’apparentent à une nouvelle erreur de casting ou à des règlements de compte, la purge opérée dans l’administration publique répondrait plutôt à une urgence de résultats, dans un contexte fragile de reprise économique. Ainsi, le gouvernement Nkoghé Bekale ne peut se permettre à 13 mois de la fin de l’appui budgétaire du FMI (avril 2020) et du Plan de relance économique (PRE) se risquer à des combinaisons hasardeuses ou politiciennes, au risque de mettre en péril tous les efforts déployés et à faire échouer le programme.
Le Conseil des ministres du 26 février a consacré, une nouvelle fois, un volet important aux mesures individuelles, lesquelles pourraient s’apparenter à une vaste purge dans l’administration publique. Notamment avec le départ spectaculaire ou la mutation de plusieurs directeurs généraux.
Incompétence, insuffisance de résultats, sanction ou gratification… les interprétations sur ce nouveau Tsun’Ali vont bon train. En tout cas, au total, près d’une vingtaine de responsables d'administrations et de sociétés publiques et parapubliques ont été débarqués ou mutés à d’autres fonctions plus ou moins prestigieuses, selon la sensibilité de chacun.
Si les populations voient dans ce renouvellement des élites des sanctions, les raisons obéissent, à s’y méprendre, à une certaine objectivité. Celle d’obtenir des résultats probants et conformes aux objectifs fixés par les plus hautes autorités, à travers le Plan de relance économique et des réformes initiées l'année dernière. Trop de directeurs généraux n’ont, semble-t-il, pas intégré cette nouvelle donne dans la gestion de leurs entités et de nombreux dossiers.
MSM
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