Le phénomène saute aux yeux. Et aucune zone de la capitale gabonaise n'y échappe. Faute de parkings créés par la municipalité, les automobilistes sont contraints de stationner sur les trottoirs, ces espaces réservés aux piétons. Ce capharnaüm profite cependant à certains, qui gagnent désormais leur vie en trouvant un endroit de fortune pour garer à chaque automobiliste qui en cherche.
LES trottoirs sont, par définition, des parties latérales d'une rue surélevées par rapport à la chaussée. Ces espaces sont réservés à l'usage exclusif des piétons. A Libreville et ses environs, de trottoir, point. Ou presque. Parce que les automobilistes éprouvent un malin plaisir à les transformer en parkings.
Rares sont les parties de la capitale qui sont épargnées par le phénomène. Au centre-ville comme aux quartiers, à l'instar des Akébé, de Kinguélé, Cosmopark, Derrière-la-Prison, Nkembo, même désordre. Et ce, de jour comme de nuit. Conséquence, les usagers allant à pied sont contraints de marcher sur la chaussée, courant ainsi le risque de se faire renverser par un véhicule.
«Il est très difficile pour les piétons de circuler dans des zones comme le marché de Nkembo où, en plus des commerçantes qui y exposent leurs produits, les trottoirs servent aux stationnements des voitures», fait remarquer un usager.
CAPHARNAÜM. Habitant de Belle-Vue 2, un autre, Guy Maganga raconte qu'il a été touché violemment au bras gauche, le 22 mars 2017, par le rétroviseur d'un véhicule roulant dans le sens carrefour Belle-vue-commissariat de police de ce quartier du troisième arrondissement. Ce jour-là, il tentait d'éviter une voiture garée sur le trottoir. « En homme responsable, le chauffeur s'était arrêté pour s'enquérir de la situation et me porter secours. Mais j'aurais pu me faire tuer », dit-il. Non sans s'interroger sur qui devait en porter la responsabilité si, effectivement, le pire lui était arrivé.
Le respect de l'utilisation exclusive des trottoirs par le... J.F.M
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