Une année après sa création, le comité national réunissant une vingtaine d'associations de ce secteur continue d'œuvrer pour la préservation et la valorisation de cette science médicinale ancestrale, en s'appliquant, toutefois, à barrer la route aux faux médecins traditionnels qui ont infiltré la corporation.
"Reconnaître un véritable médecin traditionnel d'un faux n'est pas chose aisée", soutenait récemment au cours d'une veillée, au temple Manga Disumba au PK-38, Romuald Lekogo, président de la vingtaine d'associations affiliées au Comité national des praticiens de la médecine traditionnelle au Gabon. C'était à l'occasion du 1er anniversaire de cette entité mise en place par un ensemble d'arrêtés (n° 0091, 0092, 0093, et 0160) du ministère de la Santé.
"Malheureusement, le sorcier, comme on l'appelle communément, n'est identifié qu'une fois son acte maléfique posé. Toutefois, en présence d'un véritable médecin traditionnel, on ressent, en général, une paix intérieure et un profond réconfort. Le vrai praticien n'exigera jamais d'être rémunéré avant que le patient ne soit satisfait. Il attendra que celui-ci obtienne, d'abord, des résultats et ressente, ensuite, lui-même le besoin de lui exprimer sa reconnaissance. Ce qui n'est pas le cas du faux qui, lui, focalise son attention directement sur les biens du malade, avec, parfois, un harcèlement qui ne dit pas son nom. La véritable médecine traditionnelle est strictement naturelle, et n'a aucun rapport avec des sacrifices humains", a-t-il souligné.
Frédéric Serge LONG
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