Alors que la conférence de presse organisée hier par le gouvernement pour annoncer et expliquer les mesures de prévention du coronavirus tirait à sa fin, le ministre de l'Intérieur, Lambert-Noël Matha, a laissé entendre que la limitation des déplacements vers l'intérieur du pays était une solution envisagée.
"Les mesures iront crescendo par rapport à l'évolution de l'épidémie, mais c'est une décision à laquelle nous pensons", a-t-il affirmé. Comme le souligne notamment l'interdiction des trains voyageurs prise hier.
A partir de là, et si on tient aussi compte de l'insistance du membre du gouvernement à limiter des déplacements inter-urbains et "non essentiels", on sent que l'idée du confinement préventif et obligatoire de la population est déjà dans l'esprit de l'Exécutif. Certes, le terme n'a pas été clairement utilisé hier par le ministre de l'Intérieur, mais il semble que nous n'en sommes pas loin.
Pour le moment, le renforcement de certaines décisions, comme l'interdiction de tous les vols passagers nationaux et internationaux, qui était très attendue par l'opinion publique, et l'introduction de la nouvelle mesure liée à la limitation des déplacements, indiquent que le Gabon est en semi-confinement ou confinement partiel. Chacun aura une formule pour désigner la situation née de la déclaration de quatre cas de personnes testées positives au Covid-19 (et du décès de la dernière).
Mais toutes les mesures prises pour prévenir la contagion font d'abord appel au civisme, au bon sens et à la discipline personnelle. Le combat général dépend donc de la prise de conscience individuelle devant la menace actuelle. Car le coronavirus est bien un danger pour les personnes que chacun aime, pour soi-même et la communauté.
Serge A. MOUSSADJI
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