Malgré son statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, le Gabon, comme d’autres pays du continent, est favorable et plaide pour une annulation de la dette des pays africains, sans distinction de catégorie.
Selon le Premier ministre, les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 sont désastreuses, quel que soit le pays, et invite les bailleurs de fonds à une profonde réflexion.
"L’annulation pure et simple des échéances de dette par les partenaires bilatéraux et multilatéraux serait une bouffée d’oxygène significative pour amortir le choc de cette crise et assurer la relance de l’économie. C’est pourquoi le Gabon salue l’initiative des pays du G20 qui ont consenti aux pays à faible revenu un moratoire sur les remboursements de prêts gouvernementaux bilatéraux. Mais cette initiative est insuffisante. Elle reproduit les traitements classiques de report ou de rééchelonnement de la dette qui ont, par le passé, conduit vers une impasse", a souligné le Premier ministre.
Selon les derniers chiffres de la Direction générale de la dette, en 2019, l’encours de la dette publique du Gabon a enregistré une hausse (+1,6%), pour se situer à 5346,5 milliards de francs. Cette évolution s’explique par la hausse du stock de la dette extérieure (+3,5% / 3875 milliards de francs), malgré la baisse de l’encours intérieur de 3 %.
L’augmentation du stock de la dette extérieure est liée à l’accroissement de l’encours de la dette multilatérale (+15,2%) à fin décembre 2019. La baisse de la dette intérieure, quant à elle, provient du repli de toutes les composantes, excepté le marché financier régional (+39,4%).
MSM
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