Le coût du médicament pourrait-il flamber ? Un certificat de conformité fait en tout cas planer une telle hypothèse.
prix du médicament pourrait augmenter. C'est l'essentiel du point de presse de l'Ordre et du syndicat national des pharmaciens, tenu le 9 septembre dernier, à son siège de Nombakele. Ces deux organes de régulation du secteur pharmaceutique ne comprennent pas le bien-fondé d'un certificat de conformité aux normes établi par l'Agence gabonaise de normalisation (Aganor), et exigible dès le 17 septembre prochain par la douane pour libérer les conteneurs de médicaments bloqués au port. ''Toutes les marchandises inscrites au tarif des douanes sont soumises au programme d'évaluation de la conformité aux normes, à l'exception des produits alimentaires et ceux bénéficiant d'une dérogation'', peut-on lire sur la note de service adressée à l'Ordre, par le directeur de la douane en date du 2 septembre.
Et l'annonce n'est pas pour plaire aux professionnels du secteur qui estiment être déjà asphyxiés par les taxes. L'impôt à la conformité est donc jugé de trop pour eux. Tant avant l'Aganor et son certificat de conformité, des contrôles ont toujours été effectués par l'agence du médicament, rappelle l'Ordre. "Toute chose qui pourrait impacter le prix du médicament et partant les charges de la Caisse d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) qui pourraient gonfler", a regretté Grâce Nze Nkoure, présidente du syndicat des pharmaciens du Gabon.
Ce qu'on déplore, souligne Mme Nze Nkoure, c'est que dans le texte incriminé, les aliments sont considérés comme essentiels alors que les médicaments, produits de première nécessité, ne sont pas pris en compte. ''Cette taxe n'a pas lieu d'être pour le médicament, produit de première nécessité. Il est peut-être utile de consulter notre organe de réglementation pour d'autres textes similaires'', estime-t-elle.
Line R. ALOMO
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