Le Gabon a émis, le 16 octobre courant, le premier Certificat de conformité internationalement reconnu (CCIR) du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et au partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation conformément à la Convention sur la diversité biologique.
Le secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), Christian Tchemambela, responsable de l’Autorité nationale compétente du Protocole de Nagoya, a paraphé le document en présence de Lee White, ministre des Forêts.
Le CCIR est la preuve à l’international que l’accès par l’utilisateur à la ressource génétique a fait l’objet d’un Consentement préalable donné en connaissance de cause (CPCC) par le fournisseur. Et que des Conditions convenues d’un commun accord (CCCA) sont réunies.
Le CPCC et les CCCA sont deux dispositions obligatoires du Protocole de Nagoya. Aussi le CCIR assure-t-il une certitude juridique, en sus d'une clarté et une transparence pour l’utilisateur de la ressource génétique.
D'où cette appréciation du ministre Lee White : "La délivrance du premier CCIR par le Gabon est une étape importante dans le processus d’opérationnalisation du Protocole de Nagoya, qui vise à protéger nos ressources génétiques et, surtout, les connaissances traditionnelles associées auxdites ressources, comme l’Iboga, qui possède des vertus médicinales."
"Les enjeux de ce protocole sont tels qu’il est sans conteste un véritable pilier de l’émergence d’une économie verte basée sur la valorisation de nos ressources biologiques. Le Protocole de Nagoya crée, par exemple, les conditions pour positionner le beurre de Moabi sur le marché international du cosmétique, à l’instar du beurre de karité ou de l’huile d’argan", a indiqué Flore Koumba Pambo, point focal national du Protocole de Nagoya.
Styve Claudel ONDO MINKO
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