Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert des technologies, Patrick Mouguiama-Daouda, a présidé hier, jeudi 22 octobre, au restaurant universitaire, le 5e conseil d'administration de l'Université Omar-Bongo (UOB). Des assises qui avaient en ligne de mire l'état d'avancement des activités pédagogiques et universitaires de l'année académique 2019-2020 en cours au sein de la mère des universités gabonaises.
Au cours de dette session qui s'est déroulée dans un contexte particulier marqué par la crise sanitaire due à la propagation du nouveau coronavirus, le conseil d'administration s'est attelé à présenter le cadre général de l'UOB. Du rapport d'activités pédagogiques au rapport financier, en passant par les statuts de ce temple du savoir, les différents intervenants ont fait une présentation assez exhaustive de la situation de l'établissement.
Sur la question précise du retard dans le paiement des vacations des enseignants, le ministre a souligné : "Nous ne pouvons pas blâmer une école à deux vitesses et en être à l'origine par les mouvements de grèves dus aux vacations des enseignants. L'État doit faire des choses, certes, mais nous devons également être responsables. Nous avons un campus numérique qui n'est pas très souvent fréquenté."
Les difficultés rencontrées par l'université transparaissent dans les déclarations de ses dirigeants. Comme celle-ci du doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques, Pr Jean Claude James : "Nous n'avons pas d'espace pédagogique suffisant pour dispenser les enseignements, car ces derniers sont insalubres. Nous avons pris des initiatives permettant de reprendre les activités pédagogiques via l’e-learning. Nous sommes confrontés à un problème d'infrastructures. Mais actuellement, nous sommes en train d'aménager les espaces pour le bon déroulement des cours dans le respect des mesures barrières."
Et le recteur de l'UOB, Pr Mesmin Noël Soumaho, d'indiquer : "Nous allons acquérir des logiciels qui nous permettront d'harmoniser toutes les données sur le plan budgétaire et académique." Il a déploré par ailleurs le phénomène d'abandon observé au sein de son institution : "Nous avons des étudiants qui viennent s'inscrire à l'UOB juste pour profiter de la bourse, c'est ce qui peut expliquer le taux d'abandon des étudiants et d'échec."
Hans NDONG MEBALE
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