Depuis samedi, militants et militantes l'Union nationale (UN) sont réunis au jardin Dianna à la faveur du 2e congrès ordinaire dudit parti. Seul hic, la succession du patriarche de "l'Ancienne-Sobraga", Zacharie Myboto, n'est pas encore effective que déjà un malaise plane sur les travaux.
Faire retrouver à l'Union nationale (UN) son aura d'antan et son positionnement sur l'échiquier politique. Voilà ce à quoi aspirent les "Unionistes", réunis depuis samedi au jardin Dianna, à Okala, dans la commune d'Akanda, au nord de Libreville. Pour y parvenir, Zacharie Myboto, tête de file de l'UN, et ses militants ne veulent pas faire dans la langue de bois. Crever l'abcès est donc la ligne choisie pour aller de l'avant.
Pour permettre le bon déroulement des travaux, le comité d'organisation a mis les petits plats dans les grands. Logique, vu que ce congrès coïncide avec le dixième anniversaire de l'UN. Toutefois, au-delà du cadre idyllique, les esprits avisés sentent un malaise.
En témoignent les inquiétudes ayant transparu à la lecture des motions de soutien. Des inquiétudes inhérentes à l'unité et à la cohésion au sein du parti, après le retrait du patriarche de "l'Ancienne-Sobraga".
Prenant la parole en sa qualité de secrétaire exécutif, Dr Minault Maxime Zima Ebeyard a abondé dans ce sens. "Il m'est difficile de prétendre, au regard de ce résultat (Ndlr : celui des élections couplées de 2018), que notre parti se porte bien. Je ne suis ni fier, ni heureux de ce résultat. J'en porte toute la responsabilité en tant que secrétaire exécutif et je présente humblement mes très sincères regrets au Congrès", a-t-il déclaré sans fioritures.
Avant d'ajouter : "Au-delà de ces résultats qui m'attristent, je voudrais vous dire, au regard du climat interne ces dernières semaines, combien je suis inquiet pour notre parti, pour son unité, pour son avenir. Ne pas le dire à mon niveau de responsabilité et au cours de l'instance la plus haute de notre parti, serait manquer à mon devoir, ce serait une faute. Ce n'est un secret pour personne, ce congrès se présente sous des auspices peu radieux."
Un autre argument créditant la thèse du malaise, l'absence inexpliquée du vice-président du parti, Casimir Oye Mba. Une absence dérangeante. "Je ne suis ni fier ni heureux de constater l'absence du vice-président Casimir Oye Mba à cette grand-messe qui doit consacrer la sortie ou ouvrir la retraite politique de notre président Zacharie Myboto. Cette absence m'inquiète pour la suite, comme elle m'invite à nous appeler, tous autant que nous sommes, au sursaut et au dépassement de soi et à renoncer à nos calculs égoïstes. Je le redis, je suis triste et inquiet", a affirmé sans détours Dr Minault Maxime Zima Ebeyard.
Yannick Franz IGOHO
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