Dans cet entretien, le leader du parti d'opposition "Les Démocrates", donne son sentiment sur les récentes sénatoriales, et peint un tableau peu reluisant de l'opposition ; ainsi que de la politique nationale actuelle.
- L'Union. Monsieur le président, au terme des élections sénatoriales, et sous réserve du contentieux électoral, votre formation politique "Les Démocrates" (LD) s'en tire avec 4 élus. Votre sentiment ?
- Guy Nzouba-Ndama : Je tiens d'abord à vous remercier pour la tribune à nous offerte une fois de plus. Pour Les Démocrates, c'est un sentiment d'humilité contenue. Notre rêve est d'avoir plus de 4 sénateurs. Mais cette moisson, faut-il rappeler, n'est ni plus, ni moins, que le fruit du nombre de conseillers locaux (municipaux et départementaux), une centaine environ, obtenus par notre parti lors des locales de 2018. Mais, dans certaines localités, comme à Moabi, il nous a fallu recourir aux alliances avec certains partis de l'opposition. Nous tenons à les remercier pour cela. Au reste, pour une formation politique qui aura à peine 4 ans d'existence le 11 mars prochain, je dirais que c'est un sacré parcours.
- Avec également une dizaine des députés à l'Assemblée nationale, vous devenez, de facto, la deuxième force politique du pays après le Parti démocratique gabonais (PDG). Mais la première de l'opposition. N'est-ce pas là une raison pour jouer au paon ?
- Nous avons un programme et des ambitions nourries pour le Gabon et pour nos compatriotes. Le chemin est donc long. S'en réjouir maintenant, à ce stade, ce serait comme renier notre noble foi de faire mieux, d'aller plus loin pour être présents dans tout le Gabon. C'est un dessein légitime pour tout parti qui se respecte. Avec 10 députés et 4 sénateurs au Parlement, on n’a pas à se plaindre. Nous travaillerons toujours dans le sens de doper nos troupes. Car être le premier parti de l'opposition est une grande responsabilité. Une lourde charge. Surtout quand on a en face un Parti-Etat comme le PDG.
Christian Germain KOUIGA
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète
Retournez à la rubrique Gabon politique