L'idée avait déjà été émise par plusieurs leaders des partis politiques de l'opposition gabonaise. Cela dans la perspective des élections générales (présidentielle, législatives et locales) de 2023. Depuis quelque temps les lignes semblent bouger dans ce bord politique. DEPUIS plusieurs mois, les leaders des formations politiques de l'opposition, notamment le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d'Alexandre Barro Chambrier, Les Démocrates (LD) de Guy Nzouba Ndama, et l'Union nationale (UN) de Paulette Missambo, appellent chacun à l'unité de leur bord politique. Cela dans la perspective des prochaines élections générales (présidentielle, législatives et locales). "Nous sommes en contact avec nos amis de Les Démocrates, de l'Union nationale, et de beaucoup d'autres partis, notamment le RPG et les partis dits du groupe des 41", déclarait Barro Chambrier dans une interview accordée à plusieurs confrères locaux dont "Le Mbandja". Et d'ajouter : "Nous sommes conscients qu'au fur et à mesure que nous allons développer nos arguments, qui sont d'ailleurs partagés par beaucoup, nous arriverons à cette coalition".
Cette vision de rassemblement et d'unité a également été exprimée par Guy Nzouba Ndama qui, pour sa part, parlait de "réflexions et échanges d'idées avec les autres acteurs de l'opposition autour des préoccupations communes". La nouvelle présidente de l'UN, Paulette Missambo, prône à son tour l'unité. Et, développant le type d'unité à laquelle elle appelle au sein de son parti politique, la native de Mulundu a souligné : "(...) Avec l'ensemble de ses partenaires traditionnels ou à venir, l'Union nationale s'efforcera d'apporter des réponses aux angoisses de nos compatriotes".
Comme pour joindre l'acte à la parole, le président du RPM s'est récemment entretenu avec son homologue de LD. Les scrutins à venir étaient au cœur de leurs échanges. Même si rien de précis dans ce cadre n'a filtré dans leur entretien, on peut imaginer qu'il a été question des stratégies communes à mettre en place en vue d'une cohésion au sein de l'opposition. Laquelle cohésion pouvant conduire ce bord politique vers des victoires, ou tout au moins des performances honorables lors des scrutins prévus l'année prochaine…
Reste maintenant à savoir quelle forme pourrait avoir une telle plateforme. D'autant que les principaux acteurs censés la porter sont déjà membres des groupements existants. Entre autres, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) de Jean Ping ; le groupe des 41 qui a récemment porté à sa tête le président de l'Union pour la nouvelle République (UPNR), Louis-Gaston Mayila ; etc. La coalition qui pourrait sortir des concertations actuelles sera-t-elle, une nouvelle entité autonome appelée à fonctionner en marge des précédentes ? Sera-t-elle le produit d'une fusion de celles déjà existantes ? L'avenir nous édifiera. Toutefois, on peut être sûr d'une chose : elle tiendra forcément compte du contexte dans lequel se dérouleront les prochaines élections générales .
ONDOUBA'NTSIBAH
Libreville/Gabon