LE meurtre commis par Jérémie Kombila Yeno sur Dieudonné Pouabou Moussounda a été examiné lors de la session criminelle ordinaire de Port-Gentil. Déclaré coupable de crime de meurtre, l'accusé a écopé de 30 ans de prison et 20 millions de francs à payer à titre de dommages et intérêts.
Les faits. Le 7 mars 2021, Jérémie Kombila Yeno débarque au domicile des époux Pouabou Agaya, au boulevard Ondimba. Il annonce qu'il est le nouveau prophète du Gabon. Jean-Claude Pouabou Agaya, le mari de sa tante, réussit à l'entraîner à l'extérieur. Mais, le jeune homme file à la cuisine et s'arme de deux couteaux. Pris de panique, le maître des lieux alerte la Police judiciaire (PJ). Sur ces entrefaites, le neveu agité ordonne à son oncle Dieudonné Pouabou Moussounda de défoncer la porte de la chambre conjugale. Ce dernier n'y arrive pas et reçoit un coup de biche, puis plusieurs coups de couteau avant l'arrivée de la PJ. À la barre, l'accusé a reconnu avoir donné la mort à Dieudonné Pouabou Moussounda, tout en restant évasif sur le mode opératoire. Le procureur général, Édith Christiane Mvou Loubamono, a relevé que l'infraction commise était assortie d'actes de torture et de barbarie, puis a requis la culpabilité de l'accusé. Outre la réclusion criminelle à perpétuité. Mes André Clémence Bhongo Mavoungou et Dominique O'Ngonwou Dossou, commises à la défense, ont d'abord décrit l'environnement social défavorable dans lequel l'accusé a vécu, et les événements ayant précédé les faits. Avant de plaider, principalement, l'acquittement pour déficience mentale lors des faits et, subsidiairement, de larges circonstances atténuantes et le sursis.
Jean-Paulin ALLOGO
Port-Gentil/Gabon