Le drame aurait pu passer sous silence, n'eût été la diffusion d'images illustrant la découverte du corps sans vie de Judith Effire Ndong, une Gabonaise de 35 ans, au milieu d'une végétation.
L'auteur présumé de cet odieux assassinat ne serait autre que Mayala Kawanda, un Congolais (RDC) de 49 ans placé hier sous mandat de dépôt à la prison centrale de Makokou, le chef-lieu de la province de l'Ogooué-Ivindo.
D'après les premiers éléments de l'enquête, Mayala Kawanda et Judith Effire Ndong, établis au Camp RFM, un chantier forestier sis dans la zone de Mbomao (près de 50 km de Booué, le chef-lieu du département de la Lopé), vivaient en couple depuis 13 ans.
Trois enfants sont le fruit de cette union. Mais la vie était devenue infernale, marquée par des tensions et autres disputes souvent violentes ces derniers temps, entre le Congolais et la Gabonaise.
À cause, semble-t-il, des soupçons de jalousie de la part de l'homme. Sauf que ce sentiment fondé sur le désir de posséder Judith Effire Ndong et sur la crainte de la perdre au profit d'un rival aurait atteint son paroxysme le 1er juin 2024.
En effet, aux alentours de 21 heures, l'ultime dispute se serait soldée par la mort de la compagne. Laquelle sera retrouvée gisant au milieu des hautes herbes, entièrement nue avec les bouts de sein sectionnés.
Histoire de faire croire à un crime à caractère rituel. Les soupçons se sont aussitôt orientés vers Mayala Kawanda, qui a été interpellé par les gendarmes de la brigade de Booué.
À la lumière des faits, le Congolais aurait poignardé 37 fois sa compagne ! Celui ayant entraîné sa mort aurait été porté à la hauteur du cœur.
Détail troublant : le meurtrier présumé l'aurait tuée après l'avoir violée. À en juger par les traces de sperme retrouvées dans le sexe de Judith Effire Ndong.
Styve Claudel ONDO MINKO
Libreville/Gabon