RENAUD Allogho Akoué va comparaître, ce mercredi 3 août 2022, devant la Cour criminelle spécialisée. Celui qui a dirigé la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), d'octobre 2017 à novembre 2019, est accusé de détournement de fonds publics, concussion, usage de faux et blanchiment des capitaux.
Le natif de Bitam doit s'expliquer sur un trou financier de 17 milliards de francs, qui aurait été constaté dans les comptes d'une entité considérée comme la poule aux œufs d'or, en seulement deux ans. Ce montant correspondrait à la falsification de la dette de la CNAMGS vis-à-vis des hôpitaux, à son train de vie démesuré et à la gestion scabreuse de l'organisme public.
L'accusé a-t-il réellement été coupable des faits à lui reprochés ? L'accusation est-elle fondée ?
Comme Ike Oswald Ngouoni Aïla Oyouomi et Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, Renaud Allogho Akoué est un des proches de Brice Laccruche Alihanga, ex-directeur de cabinet du président de la République, Ali Bongo Ondimba, à se retrouver face à la Cour criminelle durant cette deuxième session spécialisée de l'année judiciaire 2021-2022. Et bien des observateurs se demandent s'il existe des personnes qui auraient bénéficié du crime financier reproché à ces compatriotes et, si tel est le cas, quelle pourrait être la suite de ce dossier.
G.R.M
Libreville/Gabon