Baptisées ‘’Ngounié 2022’’, les manœuvres médico-militaire battent leur plein depuis samedi 29 octobre dans la province éponyme. De Malinga à Mandji en passant par Ndende, Fougamou, Mimongo, Guietsu ou Mouila, le service de santé militaire a mobilisé pas moins de 288 personnels pour mettre en musique une prise en charge sanitaire gratuite dans de nombreuses spécialités pas souvent disponible dans ces localités.
Sur le site de Mouila, au Centre d’instruction de la 6e région militaire, les Molvillois qui ont pris d’assaut les lieux, ont eu droit à une sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire, au VIH/Sida, au paludisme. Et comme ils étaient surtout venus pour les consultations en pédiatrie, cardiologie, gynécologie, infectiologie, ophtalmologie, gastro-entérologie, pneumologie sans oublier ceux qui avaient le secret espoir de se faire opérer qui pour une hernie, qui d’autre pour un lipome… Tous, ou presque ont donc eu satisfaction.
Joelle Ndjouana a ainsi pu voir un médecin physique pour ses problèmes de genoux (arthrose). Elle a reçu une infiltration pour cette affection. Elle a aussi bénéficié d’une consultation en gastro-entérologie. ‘’Ils étaient tous sur place, ça été aisé’’, témoigne la dame. Stella Koumba, une de ses filles à la hanche, l’autre dans une main, a aussi trouvé satisfaction. Elle brandit son sac de médicaments en signe de victoire. Du smecta, du panadol en sirop, de l’artefan, de l’éfferalgan. Ces bébés, atteints de diarrhée, vomissements et paludisme ont trouvé dans les manœuvres médico-militaires de quoi soulager leurs maux.
La mère de famille ne cache pas son émotion. ‘’C’est satisfaisant’’, lance-t-elle. Quant au petit Joyce, il en a profité pour naître… par césarienne – excusez-du peu – à 15h 37, le premier jour des manœuvres. Quel timing diriez-vous ? Et non ! La maman de Joyce, Maryse Moukounda, essayait, comme d’autres Molvillois, de profiter de la gratuité des soins offerts par le service de santé militaire. Elle était donc là pour une dernière échographie qui a révélé qu’elle n’avait plus de liquide amniotique pour garder en elle son bébé.
Le médecin-commandant, Brice Valère Ella Emane, gynécologue obstétricien, va aussitôt prendre la décision de le faire sortir. Et pour éviter au bébé une souffrance fœtale pouvant lui entraîner des dommages, il a décidé d’une césarienne en urgence. Au grand bonheur du père. Hurry Essono, son bébé dans les bras, est encore sous le coup du choc provoqué par cette naissance surprise.
‘’Joyce était attendu pour mi-novembre’’, lance-t-il entre deux soubresauts de bonheurs. Il confirme la version du médecin et remercie la gratuité qui lui épargne de dépenser un seul kopek pour cette nouvelle naissance. De beaux motifs de satisfaction pour le médecin-colonel Dieudonné Mounguengui, chef du poste de commandement opérationnel, qui est heureux de voir autant de Molvillois venir bénéficier de toutes ces offres de santé dont ils sont privés par manque de plateau technique local.
‘’C’est pour eux que nous sommes là, qu’ils soient contents de profiter de nos prestations, nous confortent dans la continuité de la programmation de ce type d’exercice.’’ Et il en sera ainsi jusqu’au 3 octobre prochain, avec d’autres naissances si possible, des interventions chirurgicales, des consultations et des médicaments offerts.
Line R. ALOMO
Libreville/Gabon
hans.mebale
