Conflit homme-faune: la DGFAP veut Intensifier l’installation des clôtures électriques à Franceville
Trouver une solution à l'épineuse problématique du conflit homme-faune, c'est l'objet de la mission du directeur général de la faune et des aires protégées (DGFAP), Lucien Massoukou à Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué. Pour mieux examiner la question, il s'est entretenu avec le gouverneur Jacques Denis Tsanga, jeudi 26 janvier 2023 dernier. Ce, dans la perspective d’installer une antenne technique au sein de la direction provinciale. Laquelle antenne aura pour mission d’intensifier les sites et d’installer des clôtures électriques autour des espaces agricoles, dans tous les départements du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo. « Installées sur place avec le matériel adéquat, les équipes vont se déployer facilement sur le terrain. Elles vont poursuivre l’efficacité des clôtures qui ont été installées l’année dernière, et vont identifier les sites », a expliqué le DG, avant d’ajouter préciser que «ces clôtures sont une mesure de protection d’espace agricole". Selon ses explications, lesdites clôtures produisent une décharge qui éloigne les pachydermes et qui protègent les cultures.
Pour le DGFAP, cette stratégie a prouvé son efficacité sous d'autres cieux. Le Gabon devrait pour reproduire le même modèle et apprécier les résultats qui en découleront. "Parce qu’elle a prouvé son efficacité, nous allons maintenant l’étendre partout à la disposition des gabonais, afin que toutes les cultures soient protégées », a laissé entendre Lucien Massoukou.
Ces installations seront posées avec l’appui technique de l’organisation non gouvernementale (ONG) Space for Giants, dont la contribution est également matérielle. Le directeur national de l’ONG, Eric Chehoski présent à cette rencontre stratégique de Franceville, a rassuré quant à la qualité de l'équipement mis à disposition sur l'environnement. « Les clôtures sont adaptées aux différentes agricultures, surtout celle de subsistance. Les plus petites sont estimées à un quart d’hectare et les plus grandes à cent hectares. A ce jour plus de cent barrières ont été installés sur le territoire national. Ce dispositif est l’atténuation du phénomène. Cependant, les clôtures ont besoin d’être nettoyées autour de leur périmètre, il ne faut pas que l’herbe touche la barrière sinon le courant passe par la terre », a rassuré Eric Chehoski.
N.O.
Franceville/Gabon