Le signalement d'une pollution près des installations de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) et du Yard de la société Robert services, lundi dernier dans la ville de Port-Gentil, a mis en lumière la vétusté des équipements de nombreuses sociétés pétrolières. L’événement, selon les conclusions des experts dépêchés sur le terrain, rappelle le fâcheux incident survenu en mai 2022 au Terminal du Cap Lopez.
Dire qu’on a évité la catastrophe est une lapalissade. En effet, lundi dernier, aux alentours de 8 heures, l’alerte d’une pollution a été donnée par les équipes sur le terrain. Selon ces dernières, le bassin de rejet d’eau à la mer, chargé d’extraire les eaux, contenait des hydrocarbures en marée basse qui se sont déversés à la mer.
Dans les faits, la zone polluée s’étendait sur un linéaire de 200 m environ et une estimation de moins de 1 m3 d’hydrocarbures déversés. Suffisant pour amener les autorités compétentes, dont celles du ministère du Pétrole, à se rendre sur les lieux pour des constatations d'usage.
Mais comment en est-on arrivé là ? C’est la question qui taraude les esprits, quand on sait qu’en 2022 déjà, les autorités, qui avaient effectué une descente sur le terrain avaient mis l’accent sur la nécessité d’une révision des équipements.
Pour le cas de la Sogara, en charge du raffinage du brut du pétrole, cette situation pose la question de l’entretien des installations pétrolières. De plus, d’après les conclusions du directeur général adjoint de la Sogara, Landry Ngandji, l’on note une défaillance au niveau des bassins.
À cet effet, pour tenter de maîtriser les dégâts, l'équipe d'intervention dépêchée sur les lieux a activé le plan d'urgence.
"Le plan antipollution a été mis à exécution. Ce plan comprend l'obturation de la ligne de rejet vers la mer, la mise en place d’une barrière flottante pour contenir les hydrocarbures dans un périmètre, la mobilisation de tractopelles (02) pour la récupération du sable pollué, la mobilisation d’une main-d’œuvre pour dépolluer les rochers et les troncs d’arbre qui jonchent la plage, l'aménagement d’une zone pour stocker les sables et objets pollués et la mobilisation d’un camion hydrocureur pour soulager les API", a fait savoir Landry Ngandji.
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon