Personne ne reprochera aux nouvelles autorités du pays d'avoir relancé les recrutements à la Fonction publique. C'est ainsi que annonce de l'organisation des concours d'entrée à l'École de préparation aux carrières administratives (EPCA) et à l'École nationale d'administration (ENA) a été fortement saluée par les internautes.
C'est à cet effet que des centaines de jeunes gabonais ont défilé vendredi dernier à l'EPCA pour faire enregistrer leurs candidatures.
Mais plusieurs ont dénoncé le processus à suivre pour le dépôt des dossiers. Les candidats se sont vu obligés de rester sur place jusqu'à une heure tardive de la nuit, face à une lenteur inexplicable. Arrivés sur les lieux à 9 heures du matin pour certains, ils n'ont pu être reçus qu'à 20 heures, juste pour avoir une signature. D'autres y sont restés plus longtemps.
Un processus décourageant, rappelant le concours organisé dans des conditions similaires à l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) en janvier 2022. Ses résultats avaient d'ailleurs été mis à l'index par la presse et le Copil citoyen.
Ces derniers dénonçaient l'admission frauduleuse de 75 candidats, ayant obtenu la moyenne de 7/20. Sans compter les petits arrangements opérés en faveur d'autres candidats officiellement déclarés admis.
À cette époque, rien n'avait été entrepris pour donner les vrais résultats de ce concours. Ainsi, au lieu de 170 nouveaux étudiants comme prévu, l'école en avait reçu 245. C'est dire qu'aujourd'hui, des magistrats fraudeurs pourraient décider du destinée de citoyens.
Certes, tout le monde applaudit le retour des concours mais le gouvernement devrait s'assurer de la transparence de leur organisation. Sachant que chacun voudra faire admettre son enfant, son parent, ou autres.
La création d'une commission spéciale composée des forces de l'ordre pourrait peut-être y apporter davantage de crédibilité.
GM.NTOUTOUME-NDONG
Libreville/Gabon
Glenn ALLOGO
