Les populations de la Nyanga constatent, pour le déplorer, que Tchibanga, leur chef-lieu de province, demeure dépendante de Mouila (dans la Ngounié voisine), de Gamba (Ogooué- Maritime), voire de Libreville, à cause de l'absence de certains services administratifs (publics ou privés), et des structures bancaires comme UGB, Bicig et autres.
Ce constat agace les fonctionnaires en service dans la province et les opérateurs économiques locaux, pourtant en nombre croissant à Tchibanga et dans la Nyanga. Ce qui pourrait justifier l'ouverture d'une banque classique digne de ce nom dans cette ville située au sud-ouest du pays.
À ce jour, en dépit de nombreuses ressources et autres potentialités dont regorge cette région, seules les agences de microfinance (Finam, La Peyrie, etc.) ont pignon sur rue dans la cité.
Malheureusement, celles-ci offrent des services limités, donc pas de nature à répondre, de manière efficiente, aux multiples attentes des fonctionnaires (surtout), qui sont obligés, chaque fin du mois, de parcourir de longues distances pour percevoir leurs salaires.
Bien entendu, ces déplacements incessants ne sont pas sans conséquences graves voire dramatiques. Nombreux ayant trouvé la mort par accident de la route à force de s'astreindre à cette "gymnastique". Laissant des familles inconsolables dans le dénuement.
En considération de tout cela, dans le processus du développement souhaité de Tchibanga, les riverains sollicitent le président de la Transition, chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, afin que leur ville puisse bénéficier d'une banque classique.
Une plus-value qui aura le mérite d'être inscrite, bien entendu, à l'actif du CTRI.
Lung MOUSSAVOU
Libreville/Gabon