Le Dialogue national inclusif (DNI), du moins ses recommandations (Ndlr : de l'ordre de 1 000) continuent de défrayer la chronique.
Beaucoup d'acteurs politiques et de nombreux citoyens accusent, à tort ou à raison, l'Exécutif de l'application unilatérale et à géométrie variable de certaines d'entre elles, dont l'organisation des élections dorénavant confiée au ministère de l'Intérieur, la suspension des partis politiques, etc.
Une confusion, convient-il de le mentionner, entretenue par l'atonie et l'aphonie des organes en charge de la mise en musique des propositions des "dialogueurs".
Lors de son allocution au récent Forum économique Gabon-France, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a rappelé que pour l'heure les propositions du DNI ne sauraient avoir un caractère exécutoire.
"Je comprends que certaines de ces conclusions peuvent vous déranger mais ce ne sont que des recommandations qui n'ont pas automatiquement force de loi", a-t-il précisé.
Avant d'apporter cette précision combien pertinente. "La démocratie suppose de laisser les gens s'exprimer librement. Ils se sont exprimés au Dialogue. Il revient maintenant aux Comités mis en place : Comité constitutionnel, Comité de suivi et d'évaluation et Comité de surveillance constitués d'éminents magistrats de faire le tri ; au gouvernement et au Parlement de transformer en lois et règlements ce qui peut l'être, en tenant compte de la légalité, de l'efficacité et des en gagements internationaux du Gabon, tout en préservant notre souveraineté et notre indépen dance économique", a martelé le numéro un gabonais.
Voilà une sortie qui a le mérite d'être claire et logiquement de vrait trancher le débat en cours. Les différents Comités constitués sont donc attendus au pied du mur. Au regard du rôle de "filtre" qu'ils doivent jouer.
Le souhait de tous, c'est que tout se fasse en toute transparence. Histoire d'éviter des fausses interprétations et autres analyses biaisées et procès d'intention.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon