"Ça se voit que vous aimez votre pays. Plus que les hommes politiques de tous bords", a lancé l'internaute Estelle Ada, en commentant une vidéo sur la page Facebook du Copil citoyen. Publiée vendredi dernier, ladite vidéo montre les acteurs de cette organisation de la société civile plantant une pancarte d'indication sur la parcelle querellée de London. Sur cette pancarte on peut lire : "Propriété privée. Titre foncier N° 2821, parcelle N° 52. Titulaire Bouanga Nguimbi Georges. Propriété défendue par le Peuple Gabonais".
Visiblement, le Copil citoyen est décidé à soutenir ces Gabonais expulsés de leur parcelle ancestrale. En effet, la toile était entrée dans une colère noire, le jour où un ressortissant gabonais d'origine libanaise a fait détruire une propriété appartenant à une famille gabonaise au quartier London. Au total, une quinzaine d'habitations détruites, sous le regard impuissant de cette famille établie sur les lieux depuis la fin du XIXe siècle. Après l'implantation de la pancarte du Copil citoyen, la toile n'a pas manqué d'exprimer son soutien à cette action.
Dans les centaines de réactions qui ont défilé, il ressort un profond manque de confiance en la justice gabonaise. "Nous ne sommes plus en sécurité même dans nos villages. Le pays est vendu à la communauté étrangère, ceci se passe à Batanga, Omboue et j'en passe", a décrié Marie Line Lyie Rebela. Malheureusement, un sentiment de regret sur l'hospitalité légendaire des Gabonais à l'endroit des communautés étrangères semble faire surface. "Ils viennent chez nous, on leur accorde notre hospitalité, ils viennent nous narguer. Mais le Gabon est nôtre, ils seront confrontés à nos ancêtres. Dieu est justice", a écrit Paula Bike.
Vivement que les autorités et les communautés œuvrent à travailler pour qu’il n’y ait pas deux Gabon : celui dit des autochtones et celui des compatriotes venus sur cette Terre d’hospitalité.
GM. NTOUTOUME-NDONG
Libreville/Gabon
rudy.hombenet
