La volonté d'assainissement du système d'allocation d'études et son bien-fondé ne peuvent souffrir d'ambiguïté. Le problème prend du relief avec la rentrée académique qui met sur la sellette la sempiternelle préoccupation du versement des bourses, celui-ci venant de se corser avec la mesure prise par le gouvernement de le conditionner.
"Les étudiants n'ont droit qu'à un échec, et non à deux, pour encore prétendre à cette allocation", a expliqué un cadre de l'Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Et l'on doit savoir gré à la délégation du Conseil national de la jeunesse (CNJ), qui a voulu en savoir davantage sur "la suspension de la bourse dès cette année académique" aux ayants droit, en se rendant hier à la direction générale de l'ANBG.
Au directeur général de l'Agence, Joël Lehman Sandoungout qu'il a rencontré pour une séance de travail sollicité à cet effet, le président du CNJ, Freddy Fernandez Ona-Nguema, a exprimé le désarroi des étudiants ayant appris la nouvelle mesure, surtout du fait "qu'étant donné le manque d'hébergement au campus, l'absence de restaurant universitaire, la cherté des ouvrages, la bourse constitue l'unique source de revenus des étudiants qui leur permette de faire face à ces obligations. La supprimer est durement ressenti. Et pour l'étudiant lamda, cela est inacceptable".
Pour le directeur général de l'ANBG, qui a loué l'initiative prise par le directoire du CNJ pour davantage d'éclairage à ce sujet, la décision prise répond à un souci de rationaliser les dépenses liées au paiement des bourses d'études.
E. NDONG-ASSEKO
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète
Retournez à la rubrique Gabon Culture & Société