Lundi passé, pendant quelques heures, les techniciens du Laboratoire Pr Daniel Gahouma ont déclenché un mouvement d'humeur. Pour protester contre l'arrestation de certains d'entre eux. Sauf que ce sont les usagers qui, les premiers, ont pâti de cette situation.
En juillet dernier, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) avait indiqué qu'il avait réalisé 42,72 % des tests pratiqués dans tout le Gabon, depuis son ouverture en mai dernier. C'est dire son importance dans le système de riposte mis en place contre le coronavirus.
Installée au sein du palais des sports de Libreville, cette structure est opérationnelle depuis le 29 mai dernier. Capable d'effectuer jusqu'à 10 000 tests par jour, ce laboratoire a aussi pour mission d'accompagner les pays de la sous-région. Il emploierait 70 techniciens de santé. Si les données quotidiennes de cet institut ne sont pas disponibles, la statistique (42,72 % réalisés de sa création à juillet passé) suffit à montrer son importance et le nombre de personnes qui s'y rend.
"Je suis passé, lundi passé, devant ce bâtiment. Il y avait un monde fou qui attendait d'être reçu. Cela m'a découragé. Je voulais faire un test pour pouvoir assister à un enterrement en province. Je ne vais donc pas y aller, c'est dommage", a soupiré, hier, un chauffeur de taxi. Ces propos soulignent que cette grève, même pour quelques heures, a causé des désagréments. Des personnes, pour des raisons familiales ou pour faire face à un drame, n'ont pas pu obtenir ou faire leur test à temps. Certains ont dû se rabattre sur d'autres structures. Y occasionnant, de cette manière, une longue file d'attente.
Serge A. MOUSSADJI
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