Lorsque les premiers cas testés positifs au nouveau coronavirus sont signalés en mars passé au Gabon, personne n’imagine que près de deux cents personnes seront contaminées en moins de deux mois. Pour le Copil, il est évident que le pic de l’épidémie n’a pas encore été atteint.
Sauf que des chiffres n’ont jamais été donnés officiellement sur ce pic tant redouté. Ni quand il pourrait survenir. Par contre, d’autres sources pensent que la pandémie au Gabon pourrait se terminer avec 10 714 cas positifs et que le nombre de morts potentiels pourrait se situer entre 107 et 428. Et seulement en quelques mois. Mais toutes ces sombres prédictions ont été faites sans tenir compte du confinement.
Il y a d’abord eu celui instauré le 22 mars passé, même s’il était plus question d’un couvre-feu, et le confinement total mis en place dès le 12 avril dernier. Avec ces deux systèmes de prévention mis en place, la question qu’il faut se poser est la suivante : avons-nous pour le moment évité le pire ? À la date du 26 avril 2020, la réponse est affirmative. Même si la barre des 200 cas positifs se rapproche dangereusement et peut forcément inquiéter l’opinion publique.
L’autre aspect positif de ce confinement, si on tient également compte des autres mesures mises en place, est que la mobilité des habitants du Grand Libreville, entre autres, a été fortement réduite, malgré les nombreuses failles enregistrées. Ceci a eu pour conséquence de limiter la chaîne de contagion. Grâce à Google, qui publie régulièrement un rapport sur la mobilité dans plusieurs pays, on apprend que, sur une période allant du 29 mars au 17 avril passés, 34% des Gabonais étaient à la maison. Du coup, les pharmacies et autres commerces ont perdu 48% de leur clientèle, les transports ont perdu 67% de passagers, pendant que 61% des travailleurs désertaient leur lieu de travail.
Serge A. MOUSSADJI
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