S'adressant aux partenaires sociaux hier, le Premier Ministre, Raymond Ndong Sima, a mis un accent particulier sur "La promotion du travail décent et du dialogue social permanent". C'est d'ailleurs le thème de cette édition 2024 de la fête du Travail, la première sous l'ère de la Transition.
Il a, d'entrée, rappelé que son équipe et lui sont "attentifs aux revendications des partenaires sociaux et aux préoccupations de tous les travailleurs du Gabon". Les pouvoirs publics sont, de ce fait, mobilisés pour satisfaire la demande de régulation faite par les travailleurs et se pencher sur la révision du Code du travail désormais détachés de nos réalités.
Dans sa promotion pour le dialogue social, Raymond Ndong Sima a souhaité que "les organisations syndicales continuent leur sensibi- lisation afin que l’exercice légitime de leurs droits ne dégénèrent pas en chantage ou en prise d'otage de la structure qui les emploie ou de la collectivité dans son ensemble."
S'agissant de l'augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garantie (SMIG), le chef du gouvernement dit avoir pris bonne note. Il en est de même pour les points tels que le règlement de la dette intérieure, la revalorisation de la pension dans le secteur privé, la construction de la Bourse du travail, la mise en place du Conseil national du dialogue social, ainsi que la révision des conventions collectives par branches.
Au patronat, M. Ndong Sima a rappelé l'importance du dialogue social au sein de l'entreprise, tout en mettant un point d'honneur sur les conditions de travail décent au lendemain de l'accident de travail qui a coûté la vie aux employés de Perenco. La question du chômage n'était pas en reste.
À ceux qui exigent des réponses immédiates, le Premier ministre répond qu'"il n'existe pas de solutions clé en main", tout en rappelant que "le pays a accumulé un passif qui vient de loin que nous subissons”.
Son équipe et lui s’attellent de ce fait à "combattre les béances et les misères qui ne relèvent pas de la responsabilité du gouvernement de la Transition mais que nous sommes contraints de prendre de plein fouet en assumant un pays en mauvais état."
Rudy HOMBENET ANVINGUI
Libreville/Gabon