Après 44 mois passés à la prison de Libreville, Magloire Ngambia, ancien ministre en charge des Travaux publics, présenté jeudi dernier devant la Cour criminelle spéciale pour détournement de deniers publics, a été remis en liberté le même jour.
Paradoxalement, sans doute à cause des milliards qu'il a reconnu avoir détournés pendant qu'il était en fonction, ce sont les 100 millions qu'il devra verser, au titre d'amende, qui passent mal au sein de l'opinion publique.
"C'est le combat entre riches. Quelqu'un soutire autant d'argent et il ressort tranquillement après trois ans. Mieux, je ne parle pas. Je suis un Makaya", écrit Loane vendredi dernier. "Comment a-t-il pu voler autant alors qu'il était déjà très bien payé ?", s'étonne Stephan. "Si on retire ces petits cent millions à tout ce qu'il a volé, il lui en reste encore beaucoup pour se la couler douce. C'est vraiment n'importe quoi", affirme, un brin provocateur, Jean-Claude.
Des internautes, comme Aimée, s'étouffent derrière leur clavier et pensent que cette libération fait simplement partie d'une mascarade dont l'objectif est de faire croire que les pouvoirs publics veulent assainir les finances du pays. "On enferme les gens pour faire croire à une opération d'assainissement des finances de l'État. Il n'en est rien. Sinon tous ceux qui ont volé seraient tous sous les verrous. Ce n'est que du cinéma auquel le peuple crédule donne trop de crédit", souligne la jeune dame.
Serge A. MOUSSADJI
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