La communauté internationale vient à nouveau de lui tisser des lauriers, à l'occasion de la Journée qui lui a été dédiée, le 31 août dernier. Il s'agit de la médecine traditionnelle africaine. Considérée comme une industrie prometteuse, elle tire sa quintessence de la riche et exceptionnelle biodiversité des plantes aromatiques et médicinales que recèle notre continent.
Même si sa célébration n'avait pas reçu, ce jour-là au Gabon, l'écho qu'elle méritait, pandémie à Covid-19 oblige, cette science médicinale africaine est utilisée depuis des siècles pour améliorer le bien-être des populations. Elle continue d'ailleurs de jouer un rôle essentiel dans les soins de santé.
Selon le Dr Matsidiso Moeti, directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, la médecine traditionnelle est aussi une industrie prometteuse que les pays africains peuvent exploiter plus et exporter à l’international. "Grâce à la pandémie du Covid-19, la médecine traditionnelle africaine a été sous les feux des projecteurs, en commençant par les débats intenses qui ont entouré l’utilisation du Covid-Organics en tant que traitement potentiel du coronavirus. Des mesures ont été prises pour accélérer les études sur ce remède, à l’effet d’en généraliser la production au cas où son efficacité était avérée", a-t-elle déclaré.
Et d'ajouter : "Aujourd’hui, il existe plus de 34 instituts de recherche dédiés aux médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle africaine. Près de 90 autorisations de mise sur le marché ont été délivrées dans les pays, pour des médicaments à base de plantes, et plus de 40 médicaments figurent sur des listes nationales de médicaments essentiels. La culture à grande échelle de plantes médicinales s’intensifie également, tout comme la production locale de médicaments à base de plantes."
Jean MADOUMA
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