CELA fait 13 jours ce 21 mars que les familles des disparus de l'Esther Miracle, qui a coulé aux larges des côtes librevilloises le 9 mars courant, sont au Port Môle. 13 jours à insister qu'ils veulent les dépouilles de leurs parents.
Obtenant que des recherches débutent, que des corps soient découverts et repêchés. Soit 26 dépouilles ramenées à quai depuis lors. Mais le deuil, s'il ne finit pas, doit savoir céder place à la vie qui, elle, continue. Faut-il croire que l'idée de lever le camp, de quitter le site du Port Môle commence à planer du côté des familles ? Difficile de le soutenir avec certitude. Mais la pluie, qui tombe ce mardi sur la capitale, a considérablement vidé le site de recueillement. Laissant bien seuls fleurs, cire de bougie et panneaux d'affichage des noms et photos des disparus.
Et même si l'on remarque toujours des arrivées de packs d'eau, de pain et autres victuailles de la part des Librevillois, il semble bien que l'idée de quitter, sinon de déplacer le site, soit en train de faire son chemin. À certaines conditions ? En tout cas, rien n'est encore dessiné, mais tout converge vers cette hypothèse. Quoique la question de la conduite à tenir par rapport aux parents toujours prisonniers de l'épave du "Esther Miracle" continue de tarauder les esprits. Peut-être en saura-t-on d'avantage aujourd'hui sur le départ ou non des parents du Port Môle.
Line R. ALOMO
Libreville/Gabon
hans.mebale
