IL arrive très souvent d'entendre des phrases telles que : "On m’a collé un mari de nuit, je suis fatiguée de me retrouver chaque matin au réveil avec une culotte mouillée", "J’en ai parlé à des amis, ils m’ont conseillé d’aller regarder du côté des noirs", etc. Ces déclarations révèlent une dynamique intérieure et psychique, où tout se déroule autour de la notion de rêve, générant très souvent angoisses, phobie, refoulement, perte d'estime de soi, etc.
Marie Joseph Mouiti Mouiti a abordé ce sujet dans son travail de thèse en vue de l’obtention du diplôme de doctorat, sous le thème : "De la dynamique des liens intrapsychiques et intersubjectifs avec les " icônes culturelles " à travers le rêve, au vécu de la pratique du psychologue en clinique interculturelle au Gabon". C'était le lundi 29 novembre dernier à l'université Omar Bongo. Avec pour directeur de thèse, le Pr Samuel Mbadinga.
Elle se propose ainsi de réfléchir sur le phénomène des icônes culturelles en partant des récits des rêves, recueillis lors des entretiens cliniques. "L'objectif est de saisir leur impact dans la vie psychique, et de définir leur rôle dans la façon de considérer la pathologie mentale. Ce travail est mené pour voir aussi comment les sujets utilisent le langage métaphorique du culturellement correct pour donner un sens à un vécu douloureux, c'est-à-dire donner sens et fonction aux émotions afin d'aboutir à une intégration subjective de la souffrance psychique", a-t-elle expliqué.
F.S.L
Libreville/Gabon