Les médecins du Syndicat national des agents de la Santé (Synas) et ceux du Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga) ont maintenu, le 17 mai au Chul lors d'un point-presse, la suspension de l'utilisation des feuilles de soins et de bons d'examens Cnamgs dans les structures publiques.
Cette décision, avancent-ils, fait suite à l'absence de réaction de la tutelle quant à leurs préoccupations. Des rencontres ont certes été initiées avec les plus hautes autorités à l'annonce de cette décision, mais les médecins syndiqués soutiennent qu'elles n'auraient abouti à rien. " Nous attendons que le ministre de la Santé nous propose un chronogramme de travail afin de sortir de cette situation qui est difficile aussi bien pour les patients que pour le personnel soignant.
La coalition reste en attente de l'appel du ministre afin de matérialiser le dialogue social prôné par le président de la République ", a indiqué Christiane Mengue M'Asseko Olimbo Daouda, présidente du Symefoga. Les médecins rappellent aussi le fait que les établissements sanitaires publics sont presque en ruine : plateaux techniques défectueux, bâtiments vétustes, sans eau ni électricité pour certains. Manque de médicaments, de réactifs et autres consommables (tubes, gants, doigtiers, cathlons), constituent également le lot des difficultés du Chul selon les toubibs.
Des problèmes qui perdurent malgré les multiples visites du ministre de la Santé, Guy-Patrick Obiang Ndong, dans cette structure hospitalière, avancent-ils.
Prissilia M. MOUITY
Libreville/Gabon