Dépassés par la multiplicité des tracasseries auxquelles ils font face au quotidien, les transporteurs urbains regroupés au sein du Syndicat national des ouvriers du transport et des activités connexes du Gabon (SAOTCG) ont manifesté leur ras-le-bol au cours d'un point-presse tenu dernièrement à Belle-Vue 2, dans le 3e arrondissement de Libreville.
Selon Jean Stanislas Choukou Léboundou, président dudit syndicat, "en dépit de l'annonce des plus hautes autorités du pays qui ont demandé que toutes les taxes soient revues à la baisse, surtout en cette période de crise sanitaire, la mairie de Libreville semble ignorer cette orientation et s'obstine dans la voie des tracasseries. Alors que ceux qui vont payer leurs taxes à la mairie d'Owendo ont au moins 30 % de réduction. Mais celle de la commune de Libreville ne l'entend pas de cette oreille".
D'autres tracasseries sont liées aux check-point de contrôle qui se sont multipliés, parfois sans que les agents s'y trouvant ne soient mandatés par leur hiérarchie. Bravant même les instructions de cette hiérarchie qui, en 2018, avait indiqué que seuls des agents mandatés et portant un gilet spécial étaient autorisés à faire le contrôle sur la voie publique. "Or, aujourd'hui, c'est parfois quelques agents hors-la loi qui se retrouvent sans aucun ordre de mission pour arnaquer les transporteurs en confisquant leurs dossiers, ternissant ainsi l'image de la police et de la gendarmerie", s'est emporté le président de SAOTCG.
Pour faire face à cette situation, le Syndicat envisage de travailler de concert avec les commandants en chef de la police et de la gendarmerie nationale pour démanteler le réseau des agents véreux qui ternissent la respectable image des forces de défense et de sécurité.
F.M.MOMBO
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