LA Direction générale de la consommation et de la concurrence (DGCC) aurait-elle perdu le contrôle des prix ? C'est l'impression qui se dégage dans les marchés, les grandes surfaces et les boutiques de quartier de Libreville. Les commerçants semblent désormais imposer leur prix au gré de leurs humeurs.
Par exemple, le prix du bidon de 5 litres d'huile est désormais plus élevé que celui de la bouteille de gaz butane. En effet, au marché Mont-Bouët ou à celui de Nkembo, le bidon de 5 litres d'huile varie entre 7 000 et 7 500 francs. Plus coûteux que la bouteille de gaz butane : 5 950 francs. Soit une différence de près de 2 000 francs. Dans les boutiques des quartiers et grands magasins, le prix du sucre, du lait, de l'eau minérale, des boîtes de conserve qui varient déjà d'une structure à une autre, parfois avec des différences énormes, connaissent des hausses de 200, 300 ou 500 francs.
Le prix du transport n'est pas en reste dans ce renchérissement du coût de la vie. Les clients des transports en commun déboursent deux fois plus d'argent depuis que la crise sanitaire est apparue. La réduction du nombre de passagers à transporter a entraîné la hausse du prix du transport. Là où les usagers payaient 100 ou 200 francs, les transporteurs exigent 200 voire 400 francs. Les transporteurs suburbains ont, eux-aussi, suivi le mouvement. C'est le cas par exemple du trajet Libreville-Ntoum qui est passé de 500 F.CFA à 1500 F.CFA. Récemment, la maire d'Owendo, Jeanne Mbagou, avait interpellé les transporteurs urbains sur cette question.
A la veille des fêtes, les services habilités devraient opérer des contrôles pour préserver les populations de cette hausse irrationnelle des prix.
GM.NTOUTOUME-NDONG
Libreville/Gabon