Hausse des prix des carburants, déclin de la production pétrolière, relations avec l’Opep, audit des structures publiques, polémique sur la disparation des 20 milliards de francs …Dressant le bilan de ses actions fortes au ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, le chef de ce département évoque, dans l'entretien ci-dessous, l’avenir du secteur pétrolier au Gabon et la feuille de route dressée par le gouvernement pour valoriser le bassin sédimentaire national.
l’Union. Monsieur le ministre, vous venez de passer deux ans à la tête des départements du Pétrole et des Hydrocarbures, dans une période économique morose pour le secteur. Quel bilan tirez-vous de votre action?
Pascal Houagni Ambouroue : En termes de bilan, nous pouvons retenir tous les efforts que nous avons consentis à apaiser le climat social à travers l’instauration d’un dialogue permanent au sein du ministère et dans l’industrie, notamment avec l’Onep (Organisation nationale des employés du pétrole, ndlr) , principal interlocuteur. C’est, pour nous, un impératif, au regard de la grogne sociale que nous avons trouvée dans le secteur au moment de notre nomination.
Pour le chef de l’Etat, l’apaisement du secteur était une exigence, afin de permettre à l’industrie de travailler sereinement à la relance dudit secteur plombé par la crise du marché pétrolier.
Mais qu’est-ce qui a été fait concrètement ?
Nous nous sommes employés, sans répit, à ramener l’accalmie dans les sociétés agitées par les grèves, telles que Shell Gabon, Maurel and Prom Gabon, Haliburton, ESS Gabon, Addax et, plus récemment, Total Gabon. Je pense que, aujourd’hui, chacun peut observer tous les efforts qui ont été consentis par le ministère du Pétrole pour ramener la sérénité dans le secteur, au moment où nous observons une certaine embellie dans la commercialisation des bruts gabonais. Aussi, avons-nous en ligne, avec les orientations stratégiques du président de la République, élaboré un plan de redéploiement du secteur, principalement axé sur l’implémentation d’une équipe d’intégration de haute facture capable de relever les défis du secteur, la conduite du changement, afin de mettre en place des outils de gestion capables de mieux appréhender les contraintes liées à la volatilité du marché pétrolier mondial, ainsi que la formation des ressources humaines pour le renforcement des capacités des personnels et l’innovation, à travers le biocarburant et l’intégration de la filière gaz, en vue de diversifier le secteur...
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