La décision gouvernementale rendant obligatoire le port du masque a inspiré plusieurs entrepreneurs locaux. Participant à l’effort national de lutte contre le coronavirus, ces derniers ont pris, depuis plusieurs semaines, l'initiative individuelle ou collective, de fabriquer des bavettes qui sont mises en vente sur le marché local.
Si l'initiative est louable, en ce sens qu'elle permet à la population de se procurer un masque et respecter la mesure gouvernementale, la garantie d'une bonne qualité des produits n'est pas forcément certaine. En principe les produits doivent être validés par l'Agence gabonaise de normalisation (Aganor), avant d'être commercialisés. En est-il réellement ainsi ?
La semaine dernière, une équipe d'inspection de cette administration s'était rendue à la prison centrale de Libreville, pour vérifier la qualité des bavettes en cours de fabrication dans l'atelier de couture de ce milieu carcéral. Hormis les agents pénitentiaires, ceux du Génie militaire se sont également lancés dans cette activité.
Ailleurs, dans les rues, des vendeurs de bavettes sont de plus en plus visibles. Au carrefour Léon-Mba, comme aux Charbonnages, à l'échangeur de Nzeng-Ayong, ou dans bien d'autres zones du Grand Libreville, des vendeurs à la sauvette se sont reconvertis dans le business des masques confectionnés dans des ateliers de couture.
Pour sa part, une jeune Gabonaise, Nancy Elvire Dikigou Mbadinga, a mis en place une structure organisée. En effet, chaque crise présentant ses opportunités, la jeune entrepreneure s’est orientée vers la fabrication des masques qu’elle propose aux usagers, à la demande.
GMNN
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